L'HISTOIRE DU DRAPEAU CHE GUEVARA
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Aujourd’hui, nous allons traiter du drapeau emblématique représentant le Che Guevara, symbole de révolution et de protestation à travers le monde ! À travers cet article, nous allons revenir brièvement sur le parcours du révolutionnaire argentin et sur l’histoire de la photographie devenue iconique du Che.
LE CHE GUEVARA EN QUELQUES DATES
Ernesto Guevara de la Serna nait en Argentine le 14 juin 1928. Il fut un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste d’envergure. Il sera notamment un des principaux leaders de la révolution cubaine aux cotés de Fidel Castro mais participera aussi à des mouvements d’émancipation et tentera d’exporter son modèle révolutionnaire au Congo ou en Bolivie, ou il sera capturé et exécuté, le 9 Octobre 1967.
Destiné à être médecin, cet enfant de famille aristocratique décide au milieu de ses études de partir pour un long voyage à travers l’Amérique Latine en 1951 sur une vieille moto Norton 500cm². Il part donc avec son ami Alberto Granado pour un long périple qui leur fait traverser le Chili, la cordillère des Andes, la Colombie et le Venezuela.
Le Che et son ami Alberto Granado, 1952 :
Il revient ensuite à Buenos Aires et finit ses études en 1953. Il entreprend alors un second voyage de l’Amérique du Sud. C’est au Guatemala qu’il commence à se former sérieusement au combat révolutionnaire. Il y rencontre, entre autres, des membres du parti révolutionnaire cubain de Castro, qu’il rencontrera au Mexique en 1955.
Le Che aux cotés de Raul Castro :
Ils débarquent ensemble en Novembre 1956 et en janvier 1959 Fidel Castro arrive au pouvoir. Guevara sera alors nommé Commandant des armées puis directeur de la Banque centrale de Cuba en 1960. Jusqu’à 1965, il participera activement à la politique nationale mais aussi internationale, en se rendant dans de nombreux pays tels que l’Algérie en 1963, mais aussi la Chine, l’Égypte, le Ghana, le Mali, la France ou encore la Corée du Nord.
En 1965, le Che se rends au Congo afin d’y aider la révolution communiste locale mais après 7 mois d’efforts l’opération sera un échec et il devra finalement fuir les armées de Mobutu. Il restera en exil entre la Tanzanie et la Tchécoslovaquie puis rentrera à Cuba en Juillet 1966.
En Novembre de la même année, il arrive en Bolivie pour y mener une lutte armée contre le gouvernement en place. Après des mois de guérilla, il sera finalement capturé et exécuté en Octobre 1967.
Statue du Che, Cuba :
L’HISTOIRE D’UNE PHOTO DEVENUE SYMBOLE
C’est le photographe cubain Alberto Korda (14 sep. 1928 – 25 mai 2001) qui prit la célèbre photo du Che nommée “El Guerillero Heroico” (“Le Guerrier Héroïque”) le 5 mars 1960.
Cette photo sera prise alors que le gouvernement cubain recevait Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre, à l’occasion des funérailles en l’honneur de victimes d’un sabotage du bateau cubain La Coubre, quelques jours plus tôt.
Le Che en compagnie de Sartre et Simone de Beauvoir :
La photo ne sera publiée qu’en 1961 et en 1967 la photo trouvera un second souffle par l’intermédiaire de l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, qui débarque dans le studio de Korda, cherchant une photo du Che. À partir de cet instant, la photo sera souvent reprise en manifestations, affiches, banderoles et bannières notamment dans les mouvements révolutionnaires et communistes.
Malgré la notoriété de l’image, Korda ne touchera jamais un seul centime sur les droits d’auteur de cette fameuse photo. Sollicité sur ce point il déclare : “En tant que partisan des idéaux pour lesquels Che Guevara est mort, je ne suis pas opposé à sa reproduction par ceux qui souhaitent propager sa mémoire et la cause de la justice sociale à travers le monde, mais je suis catégoriquement contre l'exploitation de l'image du Che pour la promotion de produits comme l'alcool, ou pour tout autre objet qui dénigre la réputation du Che.”
Ainsi, il porta plainte à plusieurs reprises contre des entreprises utilisant l’image à des fins commerciales.
Une polémique est créée par l’ancien agent des services secrets cubain Juan Vivès qui prétends détenir la paternité de ce cliché. Cependant, de nombreux éléments attestent de l’inverse tels que les négatifs originaux détenus par Korba ainsi que le manque de fiabilité pour une prétendue lettre d’excuse que ce dernier aurait fait à Vivès pour s’excuser d’avoir prétendu avoir pris la photo, lettre qu'il n’aurait pas conservée.
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